Comment réduire la consommation d’énergie de sa location saisonnière ?
Le mercredi 28 septembre 2022
Temps de lecture : 5 minutes

a question du coût énergétique des locatifs saisonniers est un véritable sujet d’actualité.

Explosion du prix de l’énergie, hausse du gaz, de l’électricité…   Comment faire pour maîtriser le budget énergétique de son bien en location ?

Contrairement aux résidences principales, les locations meublées ne sont assujetties à aucune obligation de rénovation et ce, même si leur score énergétique est mauvais. Cependant, l’investissement locatif ayant pour premier intérêt d’être rentable, il nécessite un contrôle avisé des dépenses, notamment énergétiques.

Analysons les rénovations stratégiques avec le meilleur rendement, et les quelques bonnes pratiques qui permettent elles aussi de préserver le budget consacré à l’énergie de son bien locatif saisonnier.

1. Les rénovations énergétiques à fort impact

Il est intéressant de se projeter sur des rénovations ciblées, là où le rapport investissement/rentabilité sera le plus important.

Dans cet article, nous vous présenterons des axes de rénovation énergétique, visant à réduire l’impact de pollution de votre logement et de réduire les consommations d’énergie.

Des rénovations fiscalement encouragées par l’Etat.

En effet, les rénovations énergétiques sont soutenues par l’Etat : la TVA appliquée aux travaux de rénovation énergétique est de seulement 5,5%.

Pour bénéficier de cette remise de TVA il faudra que l’entreprise qui se charge des rénovations ait le label RGE (Reconnu garant de l’environnement).

Le but de ces travaux de ces travaux est de permettre de faire baisser les consommations énergétiques du logement et de réduire les factures de chauffage. D’un point de vue éco responsable, ces rénovations permettent de limiter les rejets de CO² de l’habitat liés aux déperditions thermiques.

Les travaux bénéficiant de cette TVA réduite concernent l’isolation thermique (combles, toiture, sols), le remplacement du système de chauffage obsolète pour un dispositif performant (pompe à chaleur, radiateurs électriques économiques) mais également la régulation du chauffage (avec l’installation d’un thermostat réglable), et les rénovations de ventilation.

Les travaux d’isolation thermique

L’isolation de la toiture et des murs, particulièrement en habitat individuel, constituent le premier gouffre énergétique.

Une mauvaise isolation des murs et de la toiture peuvent faire perdre entre 20 et 25% de la chaleur du logement.

Dans le cas d’une location saisonnière, cela se traduit également par un sentiment d’inconfort des occupants, provoqués par les sensations de courants d’air froids.

Le résultat économique de la mauvaise ou trop peu efficace isolation se traduit par une dépense énergétique conséquente et d’une facture de même nature.

Si le bien locatif n’a pas de bilan thermique récent, ou si les déperditions de chaleurs ne sont pas déjà identifiées, il est important de commencer par là. Isoler un habitat qui l’est déjà n’est pas nécessaire, le problème peut avoir une autre origine.

Pour identifier les déperditions de chaleur de votre logement, et déterminer des points à isoler, il est conseillé de faire réaliser un bilan thermique.

NB : Type de rénovation qui permet de bénéficier d’un taux de TVA à 5.5%

Le remplacement des huisseries

Changer les huisseries, c’est faire le choix de mieux conserver la chaleur à l’intérieur de votre logement et de réduire votre facture d’électricité.

On constate en moyenne que les huisseries qui ne sont pas assez étanches, devenus donc “points froids” du logement, représentent entre 10 et 14% de la déperdition thermique de l’habitat.

NB : Type de rénovation qui permet de bénéficier d’un taux de TVA à 5.5%

Le remplacement des radiateurs

Les radiateurs obsolètes sont devenus de véritables acteurs énergivores au sein de votre habitat. Si le logement ne subit pas de déperdition de chaleur liée à l’isolation, ou qu’il a été entrepris des travaux de rénovation pour y remédier, la prochaine étape est le chauffage.

En effet, si la location est équipée de radiateurs, il est aujourd’hui connu que lorsqu’ils sont très anciens et plus particulièrement quand ils sont électriques (les fameux « grille-pain »), ils sont responsables en grande partie de la consommation énergétique des habitats.

Il existe des modèles de radiateurs à rapport investissement/rendement intéressant. On y retrouve notamment les radiateurs à inertie, qui font partie des modules de chauffage les moins énergivores du marché.

En complément d’un système de chauffage adapté et économe, il existe une solution qui permet d’optimiser à un autre niveau votre consommation d’énergie, les modules pilotables à distance.

Les systèmes pilotables à distance ont l’avantage évident de permettre aux propriétaires ou aux gestionnaires des locations de réguler le fonctionnement du chauffage à distance, sans avoir besoin de se déplacer. Ce type d’installation permet de programmer des phases de veilles du système lorsque l’habitat n’est pas occupé, et de le mettre en route quelques heures avant son occupation, geste que les locataires sauront certainement apprécier.

NB : Type de rénovation qui permet de bénéficier d’un taux de TVA à 5.5%

Les équipements électroménagers

Au rythme des locations, les appareils électroménagers jouent également un rôle important dans la consommation énergétique du foyer.

On retrouve notamment la consommation électrique des modes de cuisson, le meilleur rendement se situe dans les gammes de plaques à induction.

Les fours sont aussi des appareils électroménagers énergivores lorsqu’ils ne sont pas adaptés à l’utilisation qu’en font les occupants, ou lorsqu’ils sont trop anciens.

Les réfrigérateurs sont aussi des éléments clés dans la gestion de la consommation électrique, on recommandera le choix d’un réfrigérateur de classe A afin de rester sur une consommation annuelle raisonnable en Kwh, quelle que soit l’usage qu’en feront les occupants.

Les éclairages led et basse consommation

L’éclairage de l’habitat, quelle que soit la surface exploitée, nécessite une attention particulière car il fait partie des points importants à envisager dans la gestion de la consommation d’électricité.

Faire le choix des led ou des ampoules basse consommation, c’est potentiellement diviser par 6 la consommation d’énergie de l’éclairage en comparaison avec des ampoules traditionnelles.

La salle de bains

Concernant la salle de bains, il existe plusieurs types de rénovation envisageables, il peut s’agir de rénovation conséquente avec, par exemple, le remplacement d’une baignoire très coûteuse en eau et en chauffage par une douche confortable mais nettement moins énergivore.

Mais il est également possible d’entreprendre des ajustements de moins grande envergure avec par exemple, le remplacement de robinets à limiteur de débit, le remplacement des chasses d’eau à vitesse unique par des chasses d’eau à double vitesse etc…

2. Quelques bonnes pratiques en bonus

Même les petits gestes comptent !

La mise en hibernation de l’appartement quand il n’est pas occupé sur une longue période peut faire réaliser une vraie économie d’énergie. Cela est également possible de le faire à distance avec des systèmes connectés (cf. les radiateurs).

Laisser le réfrigérateur propre et ouvert, éteindre le ballon d’eau chaude, débrancher l’intégralité des appareils électroniques non utilisés, sont des pratiques courantes qu’il est utile de mettre en place.

Il est également fortement recommandé de sensibiliser les locataires à l’économie d’énergie. Loin d’empiéter sur le confort de leur séjour, il n’est pas inutile de leur proposer un visuel écrit proposant de suivre les petits gestes simples qui changent beaucoup.

On pourra alors inviter les occupants à préserver la quantité d’eau utilisée en prenant une douche agréable mais raisonnable, ou bien de penser à éteindre les lumières en quittant la pièce ou l’appartement.

Il serait aussi bienvenu de laisser à leur portée des indications quant au système de climatisation et/ou de chauffage, si le logement en possède. A savoir par exemple comment ils fonctionnent, à quelle puissance les régler et aussi de préconiser de les éteindre quand il n’est pas nécessaire de les utiliser.

Si inviter à fermer les fenêtres quand le chauffage est allumé paraît évident pour certains, pour d’autres, la sensibilisation pourrait venir de cette invitation, alors il ne faut pas hésiter à laisser des préconisations là où il semble utile de le faire.